La région du Caucase n’a visiblement pas fini avec les démêlés socio-politiques. Après la guerre au Haut — Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui se sont séparés sur une médiation controversée de la Russie, c’est le tour de la Géorgie. Cet ancien territoire soviétique s’est replongé dans une crise politique interne. Mais d’aucuns trouvent la main de Moscou derrière cette crise.
Arrestation du chef du fil de l’opposition
La situation politique reste tendue en Géorgie depuis quelques jours. Alors que le pays a toujours fait preuve de fébrilité depuis son indépendance vis-à-vis de la Russie 1990, la tension a rapidement monté ces derniers jours. Le 18 février 2021, le Premier ministre Guiorgui Gakharia a annoncé sa démission pour marquer son désaccord par rapport à la décision prise par les dirigeants de procéder à la levée de l’humilité parlementaire du chef de file de l’opposition Nika Melia qui est le président du Mouvement national Uni (UMN), le parti de l’ancien président Mikhaïl Saakachvili. En effet, l’opposant est accusé d’avoir incité ses partisans à la révolte lors en juin 2019 lors des mouvements de protestation de 2019. Cependant, cette démission de Guiorgui Gakharia n’a pas inquiété les dirigeants qui ont effectivement levé l’humilité de Nika Melia plongeant le pays dans une escalade politique.
La Russie pointée du doigt
La démission du Premier ministre suivi de l’arrestation du chef de file de l’opposition laisse le pays dans une impasse politique. Car depuis plus d’une semaine, les partisans des partis d’opposition défilent dans les rues de Tbilissi pour dénoncer cette décision complètement politique des dirigeants. Toutefois, bien que la crise soit interne, d’aucuns soupçonnent la Russie de tirer les ficelles. Depuis quelques années, Moscou semble perdre la main sur cette ancienne colonie. Ainsi, une escalade politique serait donc une grande porte ouverte d’étendre son emprise sur ce territoire en proposant une médiation.